Lambamena : La mort en rouge
Auteurs:     Date: 2015-12-14     Visites: 59

Lambamena : La mort en rouge

 

Tous égaux devant la mort ? Certes, mais avec quelques variations relatives au niveau de vie de chacun. C’est ainsi que « lambamena », le linceul dont la couleur rouge est traditionnellement associée à la noblesse, demeure une pièce de choix pour s’en aller dans l’au-delà. 

 

 

 

 

« Izay mahasahy maty no mifono lambamena » (ceux qui osent affronter la mort portent le lambamena), dit un proverbe bien connu. C’est dans ce linceul en soie – littéralement le « tissu rouge », bien que sa couleur vire au marron – que les Malgaches ensevelissent traditionnellement les morts. Rouge car c’est la couleur des nobles et le symbole de la royauté. « A l’origine, c’était un honneur réservé aux andriana (nobles), aux grands hommes, à tous ceux qui avaient accompli des actes héroïques », commente Edmond Randriamanampy, professeur de malagasy. 

 

 

 

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Si la tradition veut que ce tissu soit réservé à un cercle aussi restreint, c’est qu’il y a aussi un secret autour de sa fabrication. Beaucoup de régions à Madagascar ont beau produire de la soie – à l’instar de l’Itasy, Amoron’i Mania, etc. – peu de monde est en fait habilité à tisser le lambamena. Seuls les familles et clans (Andriandoriamanjaka par exemple) désignés par les rois sont autorisés à le faire. « C’est pour cela, même à ce jour, que les producteurs de lambamena ont presque tous des liens de parenté », souligne Edmond Randriamanampy. Il y aurait des procédés particuliers – rites et tabous – à respecter pour le tissage du linceul. Un secret jalousement gardé, qui se transmet de génération en génération. Le lamba landy (appelé aussi jaky) est un tissu en tout point similaire au lambamena, mais réservé aux… vivants. Tout aussi distingué, on le destine à des vêtements chics et forcément chers, très prisé notamment des stylistes.

De nos jours, le lambamena est tellement coûteux que seuls les plus riches peuvent s’en parer à leur mort. Les moins chers sont à 200 000 ariary mais d’autres peuvent dépasser le million, autrement dit pas à la portée de n’importe qui. Du coup des malfrats n’hésitent pas à fracturer les tombes pour récupérer les lambamena et les revendre. Histoire de leur donner une seconde vie ?