« Les Chinois de Tananarive (Madagascar) : une minorité citadine inscrite dans des réseaux multiples à toutes les échelles . »
Auteurs:     Date: 2015-12-23     Visites: 49

 

Les Chinois de Tananarive sont installés dans la capitale de Madagascar depuis plusieurs décennies. Avec l’arrivée récente de migrants de Chine populaire, ils sont par contrecoup désignés comme « anciens Chinois ». Cette minorité, numériquement peu nombreuse, est dotée d’un fort ancrage citadin, comme le montrent des pratiques diverses : enterrement au cimetière municipal, absence de concentration résidentielle, pratiques religieuses similaires à celles de la population malgache... Toutefois, les Chinois de Tananarive développent plusieurs identités spatiales : ils se disent Tananariviens certes, mais sont aussi fortement attachés au port où est arrivée leur famille, Tamatave, sur la côte est du pays, tout comme ils manifestent un attachement à la France et à la Chine pour des raisons diverses. Enfin, l’article examine comment cette minorité est perçue par la population majoritaire, démontrant qu’au-delà des discours de tolérance et d’acceptation, les Chinois de Tananarive sont toujours considérés comme étrangers. L’étude de la perception de cette minorité permet ainsi de montrer que la société tananarivienne est fondée sur une stricte hiérarchisation et sur des mécanismes d’exclusion très subtils.

 

Plan de l'article

  1. 1 Un groupe aux contours flous à la citadinité affirmée...

    1. 1.1 Qui sont les Chinois de Tananarive ?

    2. 1.2 Être Chinois à Tananarive : une inscription spatiale citadine marquée

    3. 1.3 Des pratiques citadines très affirmées

    4. 1.4 Une forte visibilité dans la ville

  2. 2 ... mais dont les identités spatiales sont en fait multiples

    1. 2.1 Tananarive versus Tamatave : deux identités citadines en concurrence dans l’imaginaire des Chinois

    2. 2.2 Des identités nationales multiples et complexes

  3. 3 La perception de la minorité chinoise de Tananarive : une place délicate au sein de la société

    1. 3.1 L’apparente bonne acceptation des Chinois par la société tananarivienne

    2. 3.2 Les limites du discours : la persistance d’un rejet implicite de la minorité chinoise citadine

    3. 3.3 Le rejet des nouveaux immigrants chinois par les anciens : une manière d’affirmer son identité citadine pour un groupe minoritaire

    4.  

PDF:

AG_669_0543.pdf

 

 

 

https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2009-5-page-543.htm