La vanille constitue le 3e produit pourvoyeur de devises pour Madagascar après le nickel et le girofle. Le ministre du Commerce, Henri Rabesahala, l’a évoqué lors de l’ouverture du pré-atelier sur la filière vanille pour la campagne 2016 hier au DLC-Anosy. Mais cette filière est confrontée aux problèmes. Il s’agit de la baisse de la qualité à cause d’une cueillette précoce. En effet, « les planteurs préfèrent cueillir leur vanille même immature en raison de la recrudescence des vols sur pied, et ce, depuis le mois de janvier », a-t-il soulevé.
500 USD/kg. Le ministre de tutelle a souligné que l’ouverture de la campagne de collecte de vanille est encore prévue en juillet. Des agents de son département sont ainsi descendus dans les régions pour superviser ceux qui font déjà la collecte. « Et des sanctions seront prises à l’encontre des gens malintentionnés. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les éléments des forces de l’ordre afin de lutter contre les vols sur pied », a-t-il poursuivi. En effet, la vanille de mauvaise qualité n’est plus autorisée à être exportée car cela ternit l’image de Madagascar. « Les clients internationaux vont préférer les produits de substitution surtout la vanilline de synthèse car notre prix à l’export est très élevé atteignant 500 USD/kg l’an dernier. Les autres pays producteurs de vanille comme l’Inde et le Vietnam vont également concurrencer notre produit. C’est pourquoi il faut prendre des mesures drastiques pour ne pas perdre notre part de marché. Près de la moitié de la quantité de vanille exportée n’ont pas trouvé de preneur en raison de leur mauvaise qualité. Des rumeurs circulent maintenant que des opérateurs ont pu en exporter à 200 USD/kg en ce moment », a expliqué Irène Rahariseta, la présidente de la Plateforme Nationale de la filière Vanille.
Solution à long terme. Notons que cet événement a été organisé à la suite d’une assise sur la filière qui a été organisée en novembre dernier à Sambava. Des résolutions y ont été prises telles que la mise en place de la Plateforme Nationale de la Vanille et l’application effective des lois. « Tous les acteurs concernés doivent trouver une solution à long terme pour développer de manière durable cette filière porteuse. En effet, le système de conservation de vanille sous-vide a fait entre autres l’objet de débat. En fait, la qualité prime sur la quantité », a conclu le ministre de tutelle.