Après quelques mois de silence, les trafics illicites de bois de rose de Madagascar refont surface. 1100 tonnes de ce bois précieux sont arrivées à Hong Kong et pourront être vendus légalement, d’ici à deux jours, d’après un témoignage.
Juste quelques semaines après que la CITES a imposé son veto sur l’exportation de bois précieux, un cas de Madagascar est évoqué en Chine. D’après le témoignage d’un opérateur sur les lieux, 10 126 rondins de bois de rose pesant au total 1 100 tonnes ont été débarqués à Hong Kong et pourront être mis en vente légalement, dès cette semaine. « Connaissant très bien ce trafic en question, je sais que ces rondins de bois de rose viennent à l’origine de Madagascar. D’après les informations que j’ai pu avoir, la cargaison a quitté la Grande Ile de l’Océan Indien vers fin 2015, pour être transportée à Zanzibar, en Tanzanie. Ces bois précieux ont ensuite quitté ce pays en juin 2016, par bateau, et sont aujourd’hui à Hong Kong. Les paperasses concernant l’importation sont en cours de traitement et ces bois de rose de Madagascar pourront être vendus légalement vers la fin de cette semaine. D’après le dossier, la société exportatrice est dénommée Focus Vision Company Ltd, de Zanzibar Tanzanie, et les importatrices sont représentées par la société chinoise Minfeng Shipping Ltd. Aujourd’hui, la marchandise est déposée à Cheung Lee St Chai Wan à Hong Kong », nous a confié cette source basée sur les lieux.
Stricts. Si les trafics illicites de bois de rose ont fait moins de bruit ces derniers temps, c’est surtout grâce aux différentes déclarations émanant de diverses entités internationales. Parmi elles figure la CITES, qui vient de notifier une nouvelle réglementation stipulant que toute activité relative à la commercialisation et à l’exportation de bois de rose et de palissandre doit impérativement disposer d’une autorisation émanant de cette organisation. De plus, pour le cas de Madagascar, une sanction est encore en vigueur, interdisant au pays d’exporter ces bois précieux. Il faut croire que le renforcement de la lutte contre les trafics illicites n’empêche pas la poursuite des activités d’exportation, surtout que pour ce cas-ci, les bois précieux semblent être importés de Tanzanie, alors que les pays qui en disposent devraient se limiter au Brésil, Amérique, Inde et Madagascar.