UNE COMMUNAUTE DISCRETE MAIS BIEN PRESENTE LES SINO-MALAGASY, VOICI LEUR HISTOIRE:
Auteurs:     Date: 2017-11-09     Visites: 119

 

Premiere origine des Sino-Malagasy:

 

Comme attendent de nous être révélés les compte-rendus des expéditions que les Chinois avaient menées dans notre Océan Indien, dans les temps anciens : dans «Chu-fan-chi» (c’est-à-dire «records des Barbares») écrit en 1226, les Comores sont «Kan-mei» et Madagascar «K’un-lun-tsong-k’i» ; sept expéditions auraient été entreprises par Tchen Ho, entre 1405 et 1433… Pour l’intérêt de l’histoire de Madagascar, comme des Sino-Malgaches.

 

Premiere Vague

 

William Ellis, qui séjourna une première fois à Madagascar en 1856, rencontra un premier Chinois à Tamatave, en mai 1862. Le premier convoi de «coolies» chinois arriva à Tamatave, le 10 mai 1896. Gallieni les rencontra, en septembre 1896, originaires de Moncay. En quatre convois (mai 1896-février 1897, août 1896-mai 1897, avril 1897-décembre 1897, août 1897-mai 1898), sont arrivés à Madagascar 3003 Chinois. Les 764 autres arrivés en juin 1901, seront rapatriés en avril 1902.

 

En 1896, Madagascar a été conquise par la France et est devenue sa colonie. L'île est devenue française et l'autorité coloniale a entrepris l'installation des infrastructures modernes, entre autres, le chemin de fer. Pour ce faire, au début de ce siècle, l'autorité coloniale a fait appel à la main-d'oeuvre chinoise, bon marché, disciplinée et travailleuse, pour la construction de la ligne TCE (Tamatave-Tananarive) qui a duré des dizaines d'années. Ce fut au port de Tamatave que les Chinois débarquèrent. Ils n'avaient rien en arrivant. Ils appartenaient à la classe de paysans. Les premiers Chinois venaient de Fou Kien. Ils ont été remplacés par des Cantonnais via le port Anglais de Hong Kong. Pour faciliter le commandement, il fallait que les ouvriers parlent la même langue. Ce fut ainsi que l'autorité coloniale se faisait accompagner par un Cantonnais au port de débarquement de Tamatave pour sélectionner uniquement les Cantonnais. Les Chinois des autres provinces : Fou Kien, Hakkas, Shangaï et autres ont été refoulés.

 

Le travail était dur et le salaire très bas (karama varimasaka) et il n'y avait pas ce que l'on appelle aujourd'hui la sécurité sociale. Il s'agissait de construire le chemin de fer à travers la forêt vierge où il y avait beaucoup de puces, de sangsues et autres petites bêtes et, surtout, il y avait le paludisme et la grippe espagnole. Beaucoup en sont morts. A Tamatave, il existe encore une propriété, Nain Soon, qui fut la première propriété immobilière acquise par la congrégation chinoise, où des baraques furent construites pour soigner les malades. Et encore aujourd'hui, quand on visite le cimetière de Tamatave, on voit beaucoup de tombes chinoises où reposent en paix les vaillants pionniers qui furent nos ancêtres. C'est à partir de Tamatave que les Chinois se sont éparpillés dans l'île.

 

Apres la construction des chemins de fer certains sont partis ailleurs dautres sont restes pour faire du commerce: ils esperaient s'enrichir et repartier chez eux.

 

Voyant que la vie était possible et que l'on pouvait gagner de l'argent, ces Chinois ont fait venir les membres de leur famille : frères, neveux, cousins, etc.... Puis, plus tard, une partie d'entre eux ont fait venir leur femme chinoise de Canton d'où la naissance, plus tard, d'enfants dit "chinois purs". Les autres Chinois, au contraire, ont pris femme localement, avec des femmes malgaches, d'où, plus tard, la naissance des métis, appelés postérieurement d'une façon péjorative Ngao tao (Têtes de zébu). Ces premiers Chinois avaient une forte motivation : chercher de l'argent et revenir à Canton après fortune faite. Conséquence de cet objectif : ils ne s'intéressaient pas aux maisons et terrains, aux biens immobiliers en général. D'ailleurs, la loi domaniale ne le leur permettait pas en raison de leur qualité d'étranger. Mais beaucoup d'entre eux sont morts et enterrés à Madagascar sans avoir pu réaliser ce rêve. Cependant ils ont laissé des descendants, une autre forme de richesse.

 

es premiers Chinois commerçants rencontraient beaucoup de difficultés : ils ne parlaient pas ni le français, ni le malgache. Il leur a fallu apprendre les us et coutumes locales, apprendre quelques mots de français pour communiquer avec l'autorité coloniale, etc..... Mais ces Chinois possédaient des vertus fondamentales : ils étaient de grands travailleurs, patients et s'adaptaient facilement aux conditions locales. Ils étaient solidaires et avaient un projet de société : instituer une congrégation chinoise et construire un bâtiment servant de lieu de réunion. Lors du mariage de l'enfant d'un des membres, tous les Chinois de la place étaient invités y compris les métis.

 

Seconde vague:

 

Chassés par les communistes chinois, les missionnaires des MEP trouvent refuge sur l’île malgache

 

Et pourtant, l’histoire chaotique de la Chine communiste de Mao va conduire au sortir de la Deuxième Guerre mondiale à une vague d’émigration chinoise vers Madagascar – en partie pour des raisons religieuses. Madagascar va alors devenir, pour cette petite communauté catholique chinoise en exil, un port d’attache et le lieu d’une reconstruction progressive et difficile dans une société malgache alors marquée par certains préjugés sociaux et raciaux. Nombreux seront aussi les missionnaires – MEP inclus – qui vont alors quitter sous pression la Chine révolutionnaire, et suivre ces chrétiens de Chine qui leur étaient confiés jusqu’à Madagascar – l’île devenant pour un certain nombre d’entre eux un moyen de continuer à exercer leur vocation apostolique au service de l’Église.

 

C’est ainsi, par exemple, que le premier prêtre MEP à venir s’installer à Madagascar en 1953 – le père Henri Cotto (1908-1988), administrateur du diocèse de Pakhoi, sur la côte sud de la Chine, d’où il sera expulsé en 1952 – s’occupera en priorité et à la demande de l’Église locale de l’importante communauté chinoise immigrée. Les quelque 10 000 Chinois de l’île parlant le cantonais vont alors devenir son troupeau : le pasteur a suivi ses brebis en somme.

 

Ils se considerent plus Malagasy que Chinois et d'ailleurs les nouveaux chinois " A " Madagascar ne se melange pas avec les Chinois " DE " Madagascar.

 

 

来源: http://fr.aleteia.org