Avec la vente de la Villa Elisabeth, le Bianco a promis de faire la lumière sur cette affaire. Mais vue la réalité sa tâche n’est guère facile étant donné que le principal concerné reste introuvable.
En marge de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) présenté par Transparency international, hier, Café de la Gare, le DG du Bianco, Jean-Louis Andriamifidy a parlé de l’affaire Villa Elisabeth. « On a auditionné le ministre qui a apposé sa signature sur le dossier. On attend le principal concerné », a-t-il soutenu. D’ailleurs, une interdiction de sortie du territoire (IST) a été décernée à l’encontre de ce dernier. Et d’ajouter qu’«une confrontation aura lieu entre les deux individus». Faut-il rappeler que le Bianco a sorti le 31 janvier dernier un avis de recherche n°001-18/Bianco/DG, au nom de Ramangasoavina Herilanja Gérald, le gérant de la société Mada Terrain. Jusqu’à preuve du contraire, ce dernier reste introuvable.
Plainte. Faut-il également rappeler qu’au cours d’une conférence de presse conjointe organisée à Anosy le 31 octobre 2017, le ministre auprès de la Présidence en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement, Benjamina Ramanantsoa et la ministre des Finances et du Budget Vonintsalama Andriambololona ont déclaré que l’Etat va porter plainte.
Pour en revenir à Transparency International, concernant l’indice de perception de corruption, Madagascar est classé 155esur 180 pays, avec un score de 24/100. La Grande île perd ainsi 2 points et 10 places en 2017 par rapport à 2016. Madagascar est désormais perçue comme plus corrompue que les Comores, le Cameroun, l’Ouganda, ou encore le Kenya, ce qui n’était pas le cas en 2016.
Corruption. Toujours d’après Transparency International, Madagascar a besoin d’institutions de lutte contre la corruption qui soient dotées des ressources et compétences leur permettant de remplir pleinement leurs missions. Il estime par ailleurs qu’il est indispensable de renforcer la transparence des informations publiques, notamment grâce à l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information. Notons que l’IPC attribue une note à chaque pays évalué, et établit un classement mondial sur la base de ces notes. Chaque score attribué est compris entre 0 et 100. Un score plus faible signifie la perception d’une corruption plus importante au niveau du pays.