Transport urbain : Les tarifs des taxi-be à 700 ar à partir de 25 avril prochain
Auteurs:     Date: 2018-04-12     Visites: 25

La réponse des transporteurs face à la hausse des carburants ne s’est pas fait attendre. Le nouveau tarif sera appliqué dans quinze jours à partir d’hier.

Le verdict est sans appel. Les transporteurs décident d’augmenter les tarifs des taxi-be urbains et suburbains de la capitale. Une décision prise suite à l’assemblée des transporteurs d’Antananarivo et des zones périphériques réunissant les coopératives de transports UCTU, UCTS FA, UCTS et FMA. «Avec la situation actuelle, il n’est plus possible de continuer avec le tarif de 400 ar. Nous subissons d’énormes pertes et nous avons décidé d’augmenter les tarifs à 700 ariary» a lancé Lovasoa Randrianantoandro, président de l’UCTU ou Union des Coopératives de Transports Urbains desservant dans la capitale. Ce dernier toutefois de noter que «l’application du nouveau tarif ne sera effective que dans quinze jours à partir d’hier, soit à partir du 25 de ce mois». Les transporteurs soutiennent leur décision par «la lourdeur des charges journalières fixes». Selon les transporteurs, ils ne «doivent supporter que 45% des charges fixes journalières». Ce qui est loin d’être le cas car actuellement, «les charges journalières fixes sont de l’ordre de 87%» a déploré Dera Andrianalisoa, représentant de l’Union des Coopératives de Transport Suburbain. Un coup d’exploitation que les transporteurs jugent trop élevé et qui est davantage alourdi par «les prix à la pompe».Questionné sur une éventuelle révision à la baisse du nouveau tarif, Lovasoa Randrianantoandro de faire savoir «qu’étant donné que la hausse progressive des prix à la pompe annoncée par le gouvernement, il est tout à fait probable que le tarif ne va pas s’arrêter à 700 ar». «Le tarif des taxi-be desservant les zones urbaines et suburbaines dépend entièrement des prix du carburant» a renchéri le numéro Un de l’UCTU.

Compensation. L’AG des transports qui s’est tenue à Ambodivona hier a également été l’occasion pour ces derniers de rappeler les responsables étatiques sur le paiement de leur compensation. «L’État nous doit encore huit mois d’arriérés de compensation» a haussé le ton Lovasoa Randrianantoandro. Avant de noter qu’une lettre émanant des responsables auprès du gouvernement leur a été parvenue hier et en leur annonçant que «sera procédé le paiement de deux mois (juin et août 2017) de compensation». Une démarche que les transporteurs déplorent et qu’ils jugent comme étant «enfantin». «Le fait de nous donner deux mois de compensation pour justement éviter que l’on augmente les tarifs est déplorable» a lancé Dera Andrianalisoa de l’UCTS. Avant d’ajouter que «les transporteurs attendent le paiement des huit mois d’impayés qui sont des droits acquis que l’État doit payer». Par ailleurs face à cette situation, les transporteurs se disent être «ouverts à toute dialogue avec les responsables étatiques». Dialogue qui devrait toutefois se focaliser sur «les compensations de l’année 2018 (qui ont déjà trois mois de retard)» selon toujours Dera Andrianalisoa. La décision des transporteurs d’augmenter les tarifs des taxi-be est tout à fait compréhensible dans la mesure où ils sont également victimes de la hausse interminable des prix à la pompe. Quoi qu’il en soit, les premières victimes sont les usagers des transports publics qui doivent – malgré eux – en payer les «frais». Et la note est cette fois-ci plus que salée.